Un Cosmos dans notre vie

Cosmos avec mon fils Alex fin avril

Un petit chat de 5 ans nommé Cosmos est entré dans notre vie mi-avril. Je le sentais venir depuis plusieurs mois et mon fils a « profité » de mon séjour en France pour franchir le pas. Ce qui a un peu hâté et poussé plus fermement sa décision,  c’est sans doute la mort de ma mère (sa grand-mère donc) survenue de façon un peu inattendue et rapide début avril. Il est allé chercher le chat 10 jours plus tard, dans un refuge bien entendu — il y a tant d’animaux abandonnés et malheureux, d’autant qu’il est hors de question selon nous « d’acheter » un chat (immense arrogance des hommes à mettre une valeur monétaire sur tout y compris des êtres vivants), encore moins un chat « de race » — qu’est-ce qui ne va pas dans la tête des gens ? 

Donc ce petit Cosmos (ainsi renommé par mon fils) est entré dans notre vie mi-avril, mon fils a attendu fin avril pour me l’annoncer (en vidéoconférence puisque j’étais en France avec mon père depuis début avril) et ma fille m’a ensuite envoyé ces photos.

Cosmos le jour où mon fils l’a récupéré au refuge

Cosmos le jour où mon fils l’a récupéré au refuge

Je dis petit parce que ce chat est un petit format bien que ce soit un chat de 5 ans et demi (né en décembre  2017 d’après sa puce implantée). Il a été abandonné 2 fois dans sa vie (what’s wrong with people, really ? ) une fois en 2019 et une seconde fois en avril 2023, 10 jours avant que mon fils le récupère finalement. Qu’est-ce qui ne va pas dans la tête des gens ? Deux fois, vraiment ? Dans son malheur la deuxième fois il a été rapporté dans un refuge et pas abandonné dans la rue (au moins… on va dire que c’est moins pire, à tout le moins il était temporairement en sécurité). 

Cosmos mi-mai dans la chambre de mon fils

C’est sans doute la raison de son absence de poils sur une partie du corps : nous pensons que c’est lié au stress d’autant que maintenant ça semble repousser plutôt bien et puisqu’il n’a pas de parasites ni aucune maladie visible.  Rendez-vous en septembre pour une visite de contrôle chez le véto pour voir comment ça repousse ou si ça ne repousse pas bien, s’il y a une autre raison. En quelques semaines on voit déjà une grosse différence. Avec du calme de l’affection des grosses siestes au soleil le matin (il faut surveiller pour ne pas qu’il prenne un coup de soleil sans la fourrure pour le protéger mais il a besoin du soleil pour ses vitamines et refaire pousser son poil) de la nourriture saine et régulière (il avait perdu bcp de poids et se laissait mourir en fait dans le refuge). D’ailleurs ce n’est pas mon fils qui l’a choisi mais lui qui a choisi mon fils. Une autre personne était en train de le considérer pour adoption et quand mon fils est entré dans la pièce où l’on montrait les différents chats, ce chat lui a sauté directement dans les bras. L’affaire était entendue.

Cosmos sur mon genou

J’ai rencontré ce petit chat en personne le 19 mai à mon retour dans le New Jersey. Il m’a déjà apporté beaucoup de calme et sérénité en ces temps de tristesse — c’est ce que font les chats n’est-ce pas ? Comme si c’était leur raison d’être sur Terre… étonnant. Et nous humains en avons besoin et de plus en plus dans ce monde de fous.

Il est très câlin et très attiré par les humains, ce qui nous fait dire qu’il n’a pas été maltraité physiquement (pas battu ni harcelé) seulement négligé puisqu’il n’a pas peur des humains même ceux qu’il ne connait pas encore.

J’en parlerai encore bien entendu et vous allez lire régulièrement à son propos sur ce blog. Chats et écrivains font parfait ménage.

Cosmos mi-mai dans ma chambre
Cosmos mi-mai dans ma chambre
Cosmos mi-mai dans ma chambre
Cosmos mi-mai dans ma chambre

Photo du jour (avril 2023)

outils de contestation assez largement utilisés mondialement mais considérés comme armes dangereuses par le gouvernement français en 2023

PS : vu depuis la France où je passe quelques semaines ce printemps, la France ce même pays qui a applaudi les Tunisiens quand ils ont casserolé leur gouvernement autoritaire, applaudi les Chinois quand ils ont (très récemment, fin 2022) casserolé leur gouvernement contre les restrictions extrêmes et sans fin contre le Covid, les Brésiliens qui ont casserolé pendant des mois leur agent orange à eux (leur précédent président, celui qui était du même modèle que l’agent orange américain) etc. Quand cela se produit chez les autres c’est très bien, cela défend la « Démocratie » celle avec un grand D que l’on s’empresse de glorifier dans ces cas-là. Quand cela se produit en France, cela devient répréhensible par l’État, cela devient interdit. Ce serait risible si ce n’était pas si inquiétant. Après les dérives autoritaires de l’État français lors de la pandémie de Covid (masque obligatoire quand on était tout seul dans la nature au milieu de nulle part, l’interdiction de se promener à plus d’1,001 kilomètres de chez soi (avec application téléphonique ad hoc qui dessinait un rayon de la distance autorisée autour de son habitation, si ! cela a existé ! ) Puis lors de la pénurie d’essence, puis de la pénurie potentielle d’électricité et l’injonction des cols roulés à porter impérativement pour tous les Français (même pour ceux qui habitent dans les départements des Caraïbes ? ) en automne 2022 ! À suivre parce que l’autoritarisme de l’État français ne s’améliore vraiment pas. Comme on dit, le ridicule ne tue pas mais il va certainement finir par couler le pays en l’occurrence.

Et les QR codes à tout bout de champ pour tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, les bras m’en tombent, j’en reparlerai certainement. 

Provision d’hiver – trace 1

Menthes Friches — Barbara Auzou

Voilà j’ai dégusté une de mes provisions pour l’hiver (lire ici : https://michusa.wordpress.com/2022/11/15/provisions-pour-lhiver-2/  )

Je ne suis pas bonne à faire des recensions ou plutôt je n’en ai pas le goût (sans doute dégoûtée par les commentaires de texte de mes années de lycée) encore moins pour les ouvrages de poésie qui me semble-t-il, supportent mal l’exercice (je comprends leur utilité dans un cadre d’apprentissage scolaire et de mise au contact des élèves ou étudiants des textes mais j’avoue que relire des « classiques » hors de tout bac et autres examens ou dissertations est un plaisir que j’ai découvert à un âge adulte bien avancé). 

Donc un seul mot d’ordre pour moi, lisez de la poésie et lisez celle de Barbara Auzou, dans ses livres et dans son excellent blog où elle a une production intense (multijournalière ! )  Ici : https://lireditelle.wordpress.com

Dans le premier de ses livres que je viens de déguster donc, ma partie préférée «  La porte étroite du jardin de l’enfance » . Ce titre ! avec les poèmes (entre autres) « Tu dors encore », « Marrons chauds », « Lendemain de fête », « Espace réconcilié », « L’envers et l’endroit » « Où ? ». « À l’endroit du présent », « Roseau ravi », « Jeux d’enfants »  — rien que les titres sont des poèmes en soi.

Quelques extraits :

« Brève »

Et encore :

« J’habite un pays

où l’on forge de ses mains

la soie des lendemains. »

La soie des lendemains ! Quel vers !

Et les merveilleuses « Cartes postales » qui finissent le recueil. Le titre intégral de cette partie est d’ailleurs « Cartes postales aux enfants que nous sommes toujours » — quel titre encore !

C’était… — trace

Une note de bas de page un peu amère cependant : ce test Covid que j’ai fait lundi dernier, un test à la maison, est l’un de ceux envoyés dans chaque foyer par le gouvernement fédéral américain l’an passé. Ce n’était même pas un test acheté en pharmacie de façon privée mais un test venant du gouvernement fédéral donc qui vient du stock national : eh bien ce test est « made in China ». Conçu en Californie, ça nous fait une belle jambe et c’est bien du bla-bla commercial puisque fabriqué en Chine : le test lui-même (la petite boite avec les lignes) et les différentes pièces du test qui en comporte 3 : le test lui-même, le liquide réactif et l’écouvillon faits chacun en Chine !

Photos à l’appui:

Vraiment ? WTF ?  D’autant que c’est le stock national du gouvernement fédéral, c’est encore pire donc !

On n’a rien appris, définitivement rien appris. Oubliés la crise des masques, les achats sauvages au départ des avions sur les tarmacs en Chine (au plus offrant), les équipements de protection introuvables, quand à New York City le personnel médical se protégeait avec des sacs poubelle, les masques fabriqués dans des slips, ou avec des vieux t-shirts et des filtres à café (!) on a oublié bien vite tout ça… Là on a les tests Covid faits en Chine, tu parles d’une indépendance, pire puisque ce sont les tests du stock fédéral, une dépendance gouvernementale !!!! Faites ce que je dis… Comment le gouvernement peut en arriver à acheter des produits faits en Chine pour son stock national ?

On n’est pas sauvé, cela promet pour la prochaine pandémie ou la prochaine crise tout court (pandémie c’est pire puisque cela touche à la santé et à la vie ou à la mort finalement).

C’est bien Waterloo…

C’était Astérix

[suite de mon texte d’hier et des nouvelles. vous pouvez lire ici mon texte d’hier sur la grippe : https://michusa.wordpress.com/2023/03/19/grippe-2005-2/  ]

Pour parodier Gosciny et Uderzo (Astérix chez les Belges) qui eux même parodiaient Victor Hugo (Waterloo, morne plaine).

C’était Astérix

Soudain, joyeux, il dit: Volfgangamadeus ! – C’était Astérix !

L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme.

L’espoir changea de camp…

Soudain joyeuse, je dis: La Grippe ! – C’était la Covid !

L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme.

à revers

J’attendais La Grippe, c’était la Covid.

Comme me l’a démontré ce matin mon test, que j’avais pourtant raté, me semblait-il, en n’enfonçant pas assez l’écouvillon dans mes narines (contrairement à ce que j’ai senti lors des prélèvements réalisés par des professionnels cet automne) — positif quand même. D’autant plus positif que le prélèvement était certainement insuffisant. Pourtant la barre est apparue presque instantanément et est restée, indiscutable après les 15 minutes réglementaires.

Il faut bien en rire un peu, d’autant que depuis hier je vais mieux (je surveille malgré tout) et qu’aujourd’hui j’ai pu donner mon cours de tai-chi quand même via Zoom (Zoom uniquement, depuis mon sous-sol qui a repris du service, au lieu du cours hybride habituel au centre de sport). D’ailleurs les mouvements lents qui activent la circulation du sang que nous faisons en faisant du tai-chi m’ont fait beaucoup de bien et ont cassé un peu la fatigue de fin de journée que je ressens même si je vais mieux).

Pour la bonne bouche le passage hilarant de ce chef d’œuvre de l’esprit français dans ce qu’il a (avait , c’était il y a longtemps) de meilleur :

in Astérix chez les Belges
in Astérix chez les Belges

D’un côté c’est la Grippe, et de l’autre la Covid !
Choc sanglant ! de l’héroïne Dieu trompait l’espérance

choc sanglant

[…]

Le soir tombait; la lutte était ardente et noire.
J’avais l’offensive et presque la victoire;
Je tenais Le Virus acculé sur un bois.
Mon oxymètre à la main,  j’observais parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l’horizon, sombre comme la mer.

[…]

C’était Astérix

Soudain, joyeuse, je dis: La Grippe ! – C’était La Covid !
L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme.

[…]

d’un seul cri…

H1N1 que Rome eût pris pour des légionnaires,
H3N2, Type A Type B qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu’ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur Dieu debout dans la tempête,
Leur bouche, d’un seul cri, dit : « Vive le Docteur ! « 

[…]

Sauve qui peut

La Déroute apparut au soldat qui s’émeut,
Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut!
Sauve qui peut ! affront !
c’est la Covid ! horreur !

Criaient à travers champs, fous, éperdus, farouches,
Comme si quelque souffle avait passé sur eux,
Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux, 
Roulant dans les fossés, se cachant dans les seigles,
Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles,
Sous les sabres prussiens, ces vétérans, ô deuil! 
Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient. – En un clin d’œil
Comme s’envole au vent une paille enflammée, 
S’évanouit ce bruit qui fut la grippe type B,

Grippe (2005) 

Comme je suis malade et alitée depuis jeudi, je republie cet article déjà publié en novembre 2014 sur une de mes rares grippes (je parle de vraie grippe de type influenza), une que j’avais eue en 2005.

Aujourd’hui j’ai aussi la grippe (la vraie, pas un rhume) du moins il me semble. Vendredi la nurse practitioner de mon docteur m’a dit que j’avais « un virus c’est certain », doutait que ce soit le Covid parce que ça ne collait pas avec mes symptômes et leur commencement jeudi. Cela correspondrait plutôt bien à la grippe, soit 2/3 jours après mon dernier contact extérieur lundi en fin de journée, à mon cours de tai-chi (entre temps nous avions eu une menace de tempête de neige donc j’étais restée calfeutrée et n’avais vu littéralement personne ni n’étais allée nulle part, pas même faire une course ni aller à la poste, même mon fils n’était pas à la maison). Et mon récent déplacement à New York City est trop lointain m’a-t-elle dit, d’autant que j’étais masquée pendant les transports et au consulat et le reste du temps j’étais dehors. Je testerai demain par acquit de conscience. J’espère que ce n’est pas le C**** maudit parce que qui sait qui j’ai pu infecter jeudi quand je suis sortie (ma seule sortie publique de la semaine) pour aller donner mon cours de tai-chi. Jeudi matin et en début d’après-midi pour mon cours, j’étais très fatiguée, mais je n’avais presque pas dormi et mettais ça sur le compte de ce stupide changement d’heure (j’en reparlerai, j’en ai appris encore de belles sur le sujet, pas des divagations ni des opinions, mais des faits suivis par des études scientifiques, ce devait être mon article de la semaine, mais la maladie m’a prise de court). Toujours est-il que la grippe ce n’est guère mieux en termes de contagiosité, le seul mieux c’est qu’on est contagieux « seulement » à partir du jour zéro (donc pendant qu’on est encore asymptomatique, le C* maudit n’a rien inventé en matière de contagion asymptomatique, même la polio maudite est contagieuse par des asymptomatiques), le jour 1 étant le premier jour des symptômes. Alors que l’autre, le C* c’est 5 jours ou plus avant. Bref tout cela a fait dire à la nurse que vendredi lorsque je l’ai vue, j’étais déjà quasi au bout de ma quarantaine de 5 jours si jamais c’était le Covid. Je suis allée la voir pour d’autres raisons, c’était un rendez-vous programmé d’avance, un vaccin à faire entre autres, vaccin qu’elle n’a pas fait puisque je n’étais vraiment pas bien ce vendredi matin. Sans fièvre, mais avec le cœur qui battait 40 pulsations de plus que mon cœur au repos d’habitude. C’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille, que ce ne devait pas être une simple fatigue due au manque de sommeil après tout. Ce n’est pas trop grave de repousser mon vaccin, je suis encore dans les temps pour la deuxième dose de ce vaccin (shingles = zona).

Les symptômes qui ont suivi étaient en tous cas bien ceux de la grippe, mais sans fièvre, une première pour moi : les 2 ou 3 fois où j’ai eu la grippe dans ma vie, j’ai eu de la fièvre, beaucoup de fièvre. Et sans perte d’appétit alors que même chose, d’habitude je n’ai aucun appétit.

Aujourd’hui cela va beaucoup mieux, je me suis levée même si je n’ai pas fait grand-chose et suis restée bien tranquille, les symptômes sont tous partis, ne reste que la fatigue qui revient au bout d’un moment et il faut que je m’allonge un petit peu périodiquement, surtout en fin de journée.

Donc voici le texte de ma forte grippe de 2005, très forte, mais qui n’avait duré que les 4 ou 5 jours réglementaires (si j’ose dire) puisque quelques jours plus tard à peine je voyageais en avion vers Chicago pour rendre visite à une amie.

Ma grippe de ces jours-ci (si c’est la grippe) a été plus modérée que celle de 2005, bien plus modérée heureusement, cette fois-là avait été terrible, mais courte et avait bien fini, sans complications heureusement (j’avais 20 ans de moins ceci dit, mais je n’étais pas vaccinée non plus contrairement à aujourd’hui). Alors je ne sais pas . Si ce n’est pas le C* maudit (je n’ai pas perdu le goût du tout, mais on ne sait jamais) ni la grippe (curieux cette absence de fièvre ou alors une version modérée par le vaccin contre la grippe ?) alors un autre virus respiratoire quelconque ou inédit ou nouveau, mais pas un rhume en tout cas, on n’est jamais alité comme je l’ai été avec un rhume (sauf complications, mais elles viennent après et de toute façon la progression des symptômes est graduelle et non brutale comme cela a été le cas ce jeudi) et on ne se sent pas comme si on nous avait roulés dessus avec un bulldozer comme ça a été le cas aussi cette fois, surtout vendredi et samedi avec les courbatures et les douleurs musculaires articulaires, et partout en fait, qui sont allées avec. Mais rien d’aussi extrême que cette grippe de 2005. À suivre donc. 

Quand je pense à toutes les bières que mon fils m’a rapportées de la brasserie artisanale jeudi soir et que je n’ai pas pu goûter (bières gratuites qu’il a eues en cadeau, données par son patron, ce sont des cannettes abîmées ou déformées au moment de la mise en cannettes), j’ai hâte d’aller mieux et de pouvoir les goûter, d’autant qu’il y en a qui sont des toutes nouvelles jamais brassées auparavant.

Texte de ma grippe de 2005 ci-dessous, déjà publié sur ce blog en novembre 2014 (écrit en 2005 sur un cahier pendant ma grippe et remis en forme et en orthographe par la suite évidemment, mais sans altérations majeures quant au fond et aux descriptions ) :

———

Grippe.

Le moindre bruit  résonne dans mon corps, générant une onde de frissons et tremblements qui se propage sous ma peau, depuis la nuque jusqu’aux chevilles. Mon front pulse de douleur et de fièvre. Tout ondoie autour de moi. Je ferme les yeux, brûlants, secs, rouges, ruisselants de larmes involontaires soudaines. Je suis inondée  d’une sueur glacée, dans la même seconde je bous. Tempêtes sous le crâne, délires orageux, tout cela je l’ai déjà écrit, mon cerveau tourne en spirale pour s’arrêter sur un point fixe et repartir en sens inverse à toute allure. J’étouffe et j’angoisse. Je sombre un instant dans le néant, un semblant de repos même pas réparateur, les délires recommencent aussitôt,  je sors du néant pour un kaléidoscope éblouissant fracassant, une foule agitée s’affaire, bouge parle crie, des amis des inconnus, les personnages de mes romans en cours, tonnerre et éclairs, le film de ma mémoire passé  en vitesse rapide par un opérateur fou.

Délires  lumineux, explosion de sons, d’éclats de miroirs brisés, je suis dans un Luna Park géant, prisonnière dans le palais des glaces pendant que la foule hurle de toutes parts. Où est la sortie du labyrinthe de ma fièvre, une main secourable pour apaiser mon tourment exacerbé par ton absence, ma fatigue ?

J’ai rêvé de toi cette nuit  — entrecoupée de vrais sommeils, de vrais rêves et de délires de fièvre.  

Je ne dois pas te laisser t’échapper.

Muscles tendus comme une corde sur les os, arcs douloureux. J’attends le départ de la fièvre, flèche qui relâchera la tension à rompre. Tout n’est que douleur dans mes membres, mes organes. Ma tête pulse au rythme d’une musique audible par mon cerveau uniquement. La musique interne tournoie, ma chambre ondule, la fièvre s’élance en moi vers des pics inédits. Rien d’autre à faire qu’attendre.

Les yeux me brûlent, chaleur intense derrière mes paupières fermées. Ce n’est pas la brûlure des larmes.

Je frissonne et tremble de chaud, de froid, mêmes secondes opposées. Ce ne sont  pas des frissons d’abandon.

Mes lèvres desséchées craquellent et tirent sur le violet. Ce n’est pas la soif de tes lèvres rouges.

Fièvre, fièvre.

Où es-tu ? reste près de moi dans mes délires électriques, orageux.

Je veux ta main fraîche sur mon front brûlant.

Je veux sa main fraîche sur mon front.

— 7 mars 2005

Contraste — trace (en vidéo)

Déplacement à New York City mardi dernier pour renouveler ma carte d’identité. Le consulat est situé dans la ville haute côté est, Uptown East Side dans Manhattan, et le fameux parc Central Park est situé juste en face, de l’autre côté de l’avenue (la 5eme Avenue). Le matin du rendez-vous, quand je me suis réveillée je me suis aperçue qu’il avait neigé, un saupoudrage mais j’ai eu besoin de nettoyer la voiture et les escaliers. Les routes étaient propres et dégagées cependant, il n’avait pas neigé assez pour que cela tienne sur le goudron  d’autant qu’elles avaient été abondamment salées les jours d’avant. Si je n’avais pas eu ce rendez-vous au consulat, j’aurais annulé mon déplacement à New York City. Mon fils m’a même conduit à la gare avec ma voiture 4×4 au cas où mais les routes étaient propres et sans neige jusqu’à la gare de la ville voisine. Nous n’avons d’ailleurs croisé presque personne et pas de bus scolaire alors que ça aurait dû être l’heure de pointe pour ces bus, donc les enfants ont dû avoir une ouverture décalée dans toutes les écoles des environs finalement. 

Cela aurait été dommage d’annuler parce que quand je suis arrivée à New York City il n’y avait aucune trace de neige (et sur la voie de chemin de fer, il y avait de la neige jusqu’à quelques stations avant Newark NJ, qui était aussi sans neige), les températures plus douces que dans le NJ et le vent moins fort et moins froid. Et surprise, en me promenant dans Central Park en attendant l’heure de mon rendez-vous j’ai découvert le printemps ! Les arbres commencent à bourgeonner dans le parc, certains commencent à fleurir comme ces arbres roses. Des fleurs commencent à sortir du sol aussi. Donc après mon rendez-vous j’ai décidé de grignoter sur un banc au soleil puis de faire une petite randonnée et explorer le coin sud-est du parc, autour de 2 petits étangs, l’un d’eux étant le vrai étang appelé « l’Étang » un peu plus bas. Celui qui est vide n’est pas celui officiellement appelé « l’Étang », c’est seulement « Conservatory Water » . Erreur de ma part dans la vidéo où j’appelle cet étang vide « l’Étang » « the Pond », c’est un étang mais pas « l’Étang ».

Donc le même jour en l’espace de quelques heures et de 40 km je suis passée de l’hiver enneigé au printemps en fleurs ! 

8 mars

je ne suis pas issue de ta côte, tu es issu de mon vagin

J’ai déjà écrit sur la journée internationale des droits des femmes et comment cette appellation a été changée subrepticement en journée de la femme comme on a la journée de la bière la journée du croissant la journée du bouquet de fleurs la journée du chien domestique ou la journée du tablier à carreaux, une de ces journées commerciales à la noix dont le capitalisme carnassier et patriarcal, des mâles blancs (et autres, vieux et jeunes) a le secret — à vomir, lire ici : https://michusa.wordpress.com/2022/03/09/journee-internationale-des-droits-des-femmes/

L’article pourrait être écrit à l’identique aujourd’hui bien entendu.

Cette journée du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, ne devrait tout simplement pas exister, dans le sens où elle ne devrait pas avoir à exister, ne devrait pas être nécessaire, les droit des femmes devraient exister point. Sans remise en cause encore et toujours :

N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question.

Simone de Beauvoir

Tout autant que les droits humains sans distinction de race sexe religion et j’en passe. Les humains (mâles blancs et autres, vieux et jeunes) sont les champions des classifications mettant en avant des différences, surtout des différences — il en faut pour pouvoir assoir une soi-disant supériorité parce que la difference des autres est forcément mauvaise et inférieure — et les différences sont la porte ouverte sur la discrimination la dévalorisation et la haine. Qui entrainent ce que l’on sait, l’asservissement, l’esclavagisme la violence jusqu’au meurtre de l’autre « different ».

Cette journée des droits des femmes ne devrait pas exister pour une autre raison : tout simplement ce devrait être toute l’année, tous les jours de l’année la journée des droits des femmes.

Tout comme la journée des violence faites aux femmes. Inouï qu’une telle journée doive aussi exister. Lire ici : https://michusa.wordpress.com/2022/11/25/juste-une-femme/

Alors pour ce 8 mars, 2 chansons pour illustrer le chemin qu’il reste à faire. L’ONU dit qu’on arrivera à l’égalité des droits dans environ 300 ans !! Au secours Simone(s), Gisèle et toutes les autres, revenez !

« ’Les avancées réalisées au fil des décennies se défont sous nos yeux’, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale de la femme [sic !! ]. Selon lui, l’égalité des sexes ne pourra être réalisée que d’ici 300 ans, en raison notamment des crises, des guerres et de l’extrémisme. » in Eurotopics – 8 mars 2023

Renaud, Miss Maggie

Michele Bernard, Juste une femme

Contraste

Déplacement à New York City aujourd’hui pour renouveler ma carte d’identité auprès du consulat, j’y reviendrai, il y a la suite à raconter de cette épopée.

En attendant, ce matin a démarré comme ça dans le New Jersey Central :

7 mars 2023 8 heures du matin, New Jersey Central

Et 3 heures plus tard uptown New York City dans Central Park pas loin du consulat, c’était comme ça :

7 mars 2023 11 heures du matin, Central Park, New York City

À vol d’oiseau je suis à environ 40 km du consulat. Ma fille qui habite New York City m’a confirmé qu’ils n’ont pas eu de neige cette nuit contrairement à nous 40 km plus à l’ouest.

Première neige 27-28 février (2023)

Cela parait fou mais jusqu’à cette fin février nous n’avions pas eu de neige du tout dans New Jersey Central (ainsi qu’à New York City voisine), pas un centimètre encore moins un inch (pouce des Freedom Units américaines), rien de rien, nada, zéro. 

Cette dernière semaine de février ( ! ) nous avons enfin eu notre première neige, lundi soir et pendant la nuit de lundi à mardi (27 et 28 février). Pas beaucoup, vraiment pas beaucoup, moins que ce que nous avions l’habitude d’avoir dans le passé, seulement quelques cm, 5 peut-être 7 ou 10 dans certains recoins du jardin mais pas plus. Il y a quelque temps j’aurais appelé ça un saupoudrage, pas de quoi en parler ni encore moins filmer. Mais c’était la première neige alors j’ai filmé abondamment puisque nous avons été sevrés de neige cette année. Cette neige est arrivée au moment où nous pensions que nous allions être sans neige du tout cette année et avions abandonné tout espoir (de neige). D’autant que ce sera peut-être la dernière et unique neige de la saison.

Mieux vaut tard que jamais, cela fait des décennies que la première neige n’a pas été aussi tardive dans notre coin (et New York City voisine). Forcément à part 2 pics de grand froid qui n’ont pas duré plus de 48 heures, il fait relativement chaud et doux, au-dessus de zéro, bien au-dessus, plutôt vers 8 ou 10 C en général. Dans la vidéo vous verrez une copie d’écran de la chaine météo qui dit la même chose pour New York City. Dans l’article ils mentionnaient en outre que New York City en est normalement au minimum à 2 feet soit environ 60 cm de neige cumulée fin février. Au minimum, les années les moins enneigées donc. Pour nous qui sommes la proche banlieue de New York City c’est exactement pareil, voire un petit peu plus puisque nous sommes plus à l’intérieur des terres. Nous étions loin du compte cette année avec zéro absolument zéro en cette fin février jusqu’à cette première neige lundi soir et dans la nuit. 

2 jours après les températures sont remontées et tout a fondu, dès jeudi il ne restait plus rien, à part quelques petits tas de neige ça et là, où elle avait été poussée par les chasse-neige. C’est presque comme s’il ne s’était rien passé. On est bien loin des années 2015/2016 où il avait fallu transporter la neige plus loin dans la campagne en camion parce qu’on ne savait plus où la mettre.

Bien loin aussi de tout de qui se passe dans l’Ouest et notamment en Californie dans la Sierra Nevada etc, où ils ont eu 15 mètres de neige en cumulé jusqu’à présent et ce n’est pas fini, la météo en annonce encore à venir demain et aussi les jours qui viennent.

Bref c’est notre petite neige à nous, pas grand-chose mais c’est joli, j’ai d’autres vidéos en cours de montage, de petites promenades dans les réserves locales avant que la neige fonde (je me suis précipitée mardi et mercredi et j’ai bien fait).

Première neige 27-28 février (2023)
Première neige 27-28 février (2023)
Première neige 27-28 février (2023)
Première neige 27-28 février (2023)