Nuit noire d’hiver, comme seul un soleil implacable pendant la journée est capable de générer.
11 heures, après une longue séance d’arts martiaux — près de 3 heures de travail intense du corps et de l’esprit, je reprends la voiture pour rentrer me coucher. La température chute doucement, je suis partie par -1 degré tout à l’heure, je reviens par – 7.
Pour tenir j’ai bu dans l’après-midi un Nescafé riche en caféine, que je paierai en insomnies et tachycardie plus tard dans la nuit.
Elton John me chante Tonight, la chanson tourne en boucle dans le lecteur, assortie au soir, à mon humeur de blues nocturne. Paysage lunaire de la neige au-delà du halo de l’éclairage urbain. Rase campagne, sensation d’autre planète, où suis-je seule sans toi au milieu de ma nuit ?
Scintillement de la neige dans le faisceau de mes phares, route déserte, seule au monde le temps d’un trajet, ma musique interne à l’unisson, tonight , ce soir justement, je voudrais juste fermer les yeux, me laisser porter par la chanson et ton souvenir. Ma tête est déjà dans les étoiles de ce ciel si noir, étincelant de pureté, aucune lumière parasite ne venant en atténuer l’intensité.
Difficile de résister, tonight. J’ai failli fermer les yeux et rêver.
Je sais que tout à l’heure, la caféine au sommet de son effet, rechargée par l’effort physique, je m’abandonnerai à ma viscérale envie, j’écrirai.
Je ne cède pas, je ne ferme pas les yeux pour remplacer une absence par une autre — un rêve, une nuit. Tant de nuits, si peu de rêves. Je ne cède pas, je m’agrippe à ce réconfort, tout à l’heure j’écrirai.
— 8 février 2005
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