Le contraire de ce que chante Elton John dans sa chanson Cold as Christmas — un froid de Noël au milieu de l’été — pour nous c’est le milieu de l’hiver et il fait chaud comme en juillet. 10 jours après le vent froid venu de l’Alberta, c’est le tour d’une tempête tropicale en plein cœur de l’hiver. Une tempête tropicale hors saison, la vraie saison des tempêtes tropicales, quand elles remontent jusqu’à nous, c’est entre fin août et fin octobre, la fin de l’été le début de l’automne.
10 jours après les froids record (février 2016, record de froid), une tempête tropicale avec non pas des trombes de pluie mais les chutes du Niagara et les chutes Victoria réunies, non pas un rideau mais un torrent de pluie, avec des bourrasques violentes, la maison secouée la pluie dans tous les sens, je croyais qu’elle allait transpercer non seulement le toit mais les murs, à l’horizontale. Très perturbant que d’entendre la pluie frapper sur les murs comme si toute loi de pesanteur avait disparu. Pour accompagner le tout, la température ambiante qui monte jusqu’à quelque 20 degrés au-dessus de zéro au fur et à mesure de la soirée et de progression de la tempête.
Février 2016 record de chaleur, à chaque fois que j’ouvre la porte de la maison pour surveiller la violence de la tempête, une bouffée chaude me saisit. Je contrôle le thermomètre, c’est bien ça la température monte avec la tempête — un semblant de calme vers 10 heures, on croit que le plus violent est passé quand ça repart de plus belle en empirant jusqu’à minuit passé.
Le lendemain matin je me réveille avec appréhension — pas de dommages à part des branches et des feuilles partout, pas d’arbre tombé ni de poteau électrique au sol, tout semble fonctionner. La super-tempête Sandy de 2012 a laissé quelques traces traumatiques — 13 jours sans électricité ni chauffage avec une tempête de neige en sus. Depuis, à chaque nouvelle tempête j’essaye de me préparer moralement à l’idée de peut-être devoir vivre une semaine ou deux au ralenti et coupée du monde moderne.
Cette fois, seul dégât, bénin, un peu d’eau dans les pièces du sous-sol, je m’y attendais vu la fureur de la pluie, rien de dramatique j’aspirerai la moquette plus tard en revenant de l’école et mettrai en route ventilateurs et chauffages électriques d’appoint pour sécher le tout — une histoire de quelques jours.