La nuit du 13 au 14 août, un évènement astronomique, la pluie de météorites des Perséides. Je suis sortie vers minuit passé dans le jardin, à l’abri tout relatif de la maison pour cacher les lumières de la rue.
Il fallait plisser les yeux et se convaincre que l’on finirait par voir quelque chose, puis effectivement, on voyait quelque chose — comme une pluie dans le ciel, une pluie d’étoiles.
Il neigeait dans le ciel comme lors de mes tempêtes hivernales, lorsque des traits de neige se détachent contre le fond rouge de ma maison : des traits fins presque intangibles qui se détachaient faiblement contre le ciel à peine noir — pollution lumineuse excessive de la Côte d’Azur oblige, ce n’est quasiment qu’une seule ville de Menton à Toulon. La Lune était aussi presque pleine ce qui n’arrangeait rien mais elle était aussi cachée par la maison.
Quelques étoiles filantes plus grosses faisaient des traits bien épais, plus durables et indiscutables mais la majeure partie ne dessinait que de fins cheveux d’ange à peine visibles — spectacle impressionnant malgré tout, presque émouvant.
Non je n’ai pas été victime d’une illusion d’optique, de tromperie de mes yeux, je n’ai pas rêvé non plus — pour preuve le lendemain je n’ai pas observé du tout ce phénomène. J’avais en outre déjà observé l’un de ces phénomènes une année précédente mais il était de bien moindre ampleur.
J’ai appelé mes nièces qui ne dormaient pas encore et nous avons regardé ensemble pendant un moment.
Il neigeait des étoiles ce soir-là sur le ciel de la Côte d’Azur.
PS — Sans photos, l’évènement était à peine visible, il fallait juste savourer l’instant (un bon mal de cou et un peu de tournis à la clef).
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